SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES CONTEXTE Par analogie avec l’hypothyroïdie avérée et sous diverses appellations (hypothyroïdie fruste, infraclinique, occulte), l’hypothyroïdie fruste est souvent suspectée d’être la cause de signes cliniques variés, ce qui engendre de nombreuses prescriptions biologiques et thérapeutiques, sans justification clairement établie. OBJECTIFS
Clarifier la notion d’hypothyroïdie fruste et sa relation avec les différents signes
cliniques ou biologiques qui lui sont couramment imputés
Évaluer l’opportunité d’un dépistage Rationaliser la prescription des dosages biologiques de TSH (thyroid stimulating hormone) et de thyroxine libre (T4L)
Évaluer l’utilité et les indications d’un traitement de l’hypothyroïdie fruste
PROFESSIONNELS CONCERNÉS Médecins intervenant en premier recours (notamment généralistes, endocrinologues, gynécologues et obstétriciens), sages-femmes, biologistes. DÉFINITION
L’hypothyroïdie fruste est définie par un taux de TSH > 4 mUI/l,
confirmé par un deuxième dosage à 1 mois,
sans anomalie de la concentration de la T4L
PRÉVALENCE
Prévalence en France dans la population générale : ♂ 1,9 %, ♀ 3,3 %. Sous-population à prévalence élevée : les sujets de plus de 60 ans ou ayant des
antécédents thyroïdiens ou de traitements à risque (amiodarone, lithium, interféron).
ÉVOLUTION VERS L’HYPOTHYROÏDIE AVÉRÉE
L’évolution vers l’hypothyroïdie avérée n’est pas inéluctable :
normalisation ~ 1/3 des cas, stabilisation ~ 1/3, hypothyroïdie avérée ~ 1/3 ;
incidence annuelle de l’hypothyroïdie avérée : ♀ 4/1 000, ♂ < 1/1 000.
Facteurs prédictifs importants d’évolution vers l’hypothyroïdie avérée :
anticorps antithyroperoxydase (anti-TPO)
antécédents thyroïdiens, traitements (amiodarone, lithium, interféron)
RÉPERCUSSIONS DE L’HYPOTHYROÏDIE FRUSTE
Répercussions cliniques : inconstantes, non spécifiques, non discriminantes.
élévation du risque cardiovasculaire ;
répercussions neuropsychiques et sur la qualité de vie.
Perturbation du profil lipidique (élévation du cholestérol total et du LDL-cholestérol) :
partiellement réversible après traitement substitutif ;
DÉPISTAGE
Pas de dépistage dans la population générale. Dépistage ciblé en cas de risque d’hypothyroïdie avérée : femme > 60 ans ET
INDICATIONS DU TRAITEMENT Le but du traitement thyroxinique est de prévenir la conversion en hypothyroïdie avérée. Il n’améliore pas significativement les signes cliniques ni la qualité de vie.
Le bénéfice attendu du traitement thyroxinique dépend de la valeur initiale de la TSH, du contexte clinique, biologique et thérapeutique et du risque de conversion en hypothyroïdie avérée.
Il est recommandé si TSH > 10 mUI/l ou en présence d’anticorps anti-TPO.
Il consiste en une substitution progressive par la lévothyroxine. Sa cible est la normalisation de la TSH. La coexistence d’une coronaropathie doit faire reconsidérer les modalités du traitement.
CAS PARTICULIER DE LA FEMME ENCEINTE L’hypothyroïdie fruste pourrait être associée à une augmentation du risque d’hématome rétroplacentaire, de prématurité et de détresse respiratoire néonatale.
Le dépistage ciblé par un dosage simultané de la TSH, de la T4L et des anticorps anti-TPO est indiqué en présence de signes évocateurs : contexte thyroïdien personnel ou familial, antécédents de dysthyroïdie, intervention chirurgicale sur la thyroïde, notion d’élévation des anticorps antithyroïdiens, maladie auto-immune.
La constatation d’une TSH > 3 mUI/l doit faire renforcer la surveillance thyroïdienne : contrôler la THS à 1 mois et doser les anticorps anti-TPO.
Le traitement peut être justifié dès que la TSH dépasse 4 mUI/l, avec pour cible thérapeutique une TSH < 2,5 mUI/l.
Stratégie de diagnostic et de prise en charge d’une suspicion d’hypothyroïdie fruste Pas de dosage systématique de la TSH Adulte en dehors de la grossesse Femme enceinte Identifier les sujets à risque Identifier les femmes à risque
signes évocateurs, contexte thyroïdien personnel
hypercholestérolémie, antécédents thyroïdiens,
auto-immunité thyroïdienne, irradiation cervicale,
traitement à risque (amiodarone, lithium, interféron,
Dosage de TSH Dosage de TSH seulement chez les femmes à risque seulement chez les sujets à risque
DH Volkmann (2011) Bull management for optimal reproductive performance. Proceedings of Applied Reproductive Strategies in Beef Cattle, August 31 – September 1, 2011; Joplin, MO: 297-302 “As yet unpublished, but well documented observations on several cases dealt with by the author have revealed that several pyrethroids (very commonly used insecticides) can have devastating effects on semen q
Principal Investigator/Program Director (Last, First, Middle): CURICULUM VITAE Provide the following information for the key personnel and other significant contributors in the order listed on Form Page 2. Follow this format for each person. DO NOT EXCEED FOUR PAGES. Pierre-Yves LEVY - Praticien Hospitalier Microbiologie clinique - Directeur, Laboratoire privé polyvalent ED