Microsoft word - la régulation des naissances.doc

La contraception hormonale
Document p192

Doc.1-a-
La prise de pilules contraceptives modifie les taux plasmatiques d’œstrogènes et de progestérone. Pour les oestrogènes, le taux plasmatique est toujours sous le seuil de déclenchement du pic de LH ; il y a donc
rétroaction négative (renforcée par la Pg) sur le complexe hypothalamo-hypophysaire.
Les taux de gonadostimulines sont donc toujours très bas : il n’y a pas de pic de LH, d’où pas d’ovulation.
Doc.1-b-
Sous contraceptif, la glaire cervicale est en permanence dense et fibreuse, même pendant la période de fécondité car les taux d’œstrogènes (et la présence de Pg) agissent sur le col utérin comme en phase lutéale, mais en permanence. Les spermatozoïdes ne peuvent donc pas entrer dans la cavité utérine : même s’il y a ovulation, la rencontre des gamètes est impossible. La présence simultanée des œstrogènes et de la progestérone, sans imprégnation œstrogénique seule au préalable, empêche également le développement de la muqueuse utérine en « dentelle utérine », ce qui rend l’endomètre impropre à la nidation.
La pilule du lendemain
Exercice complémentaire + Doc.2A p293

Doc.1 : Le lévonorgestrel est un contraceptif d’urgence efficace à 85 %, même après un rapport sexuel fécondant
⇒ Il a une action anti-nidation.
Est-ce le seul niveau d’action du lévonorgestrel ?
Doc.2 : Le lévonorgestrel et la progestérone ont des structures spatiales très similaires.
Doc.4 : Il existe des récepteurs spécifiques de la progestérone au niveau de l’hypothalamus.
⇒ Le lévonorgestrel peut se fixer sur les récepteurs hypothalamiques spécifiques de la progestérone.
Quelle est la conséquence de la fixation du lévonorgestrel sur les récepteurs hypothalamiques de la progestérone ?
Doc.3 : Une imprégnation de progestérone (et donc de lévonorgestrel) avant le pic d’œstrogènes empêche le pic
pré-ovulatoire de LH.
⇒ L’imprégnation de lévonorgestrel exerce un rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus, malgré le pic
d’œstrogènes.
⇒ Puisqu’en présence de lévonorgestrel il n’y a pas de pic de LH, l’ovulation est bloquée.

Conclusion : Le lévonorgestrel se fixe sur les récepteurs hypothalamiques à la progestérone, grâce à sa structure
similaire. Il exerce, comme la progestérone, un rétrocontrôle négatif, qui empêche le pic de LH et donc l’ovulation.
Effets mal connus sur la nidation : Le déséquilibre hormonal empêcherait aussi la nidation. Ce contraceptif d’urgence n’est réellement efficace que s’il est pris avant le pic de LH, ou au pire avant la nidation. Il doit être pris moins de 72 heures après un rapport non protégé. L’effet contragestif du RU 486
Exercice complémentaire

Saisie des données
Interprétations
⇒ Lot témoin
Lot 1 : Aucune injection d’hormones → Pas de
y Comparaison lots 1/2/3
⇒ L’œstradiol seul, ne permet pas le développement
Lot 2 : Injection d’E2 → Pas de dentellisation de de la muqueuse utérine
l’endomètre
⇒ Le développement de la muqueuse utérine est
Lot 3 : Injection d’E2/Pg → Dentellisation de l’endomètre rendu possible par la présence d’œstradiol et de

progestérone
On sait que la progestérone agit en synergie avec l’œstradiol. (Pour voir si l’œstradiol est vraiment nécessaire, il aurait fal u faire une y Comparaison lots 3/4/5
Lot 4 : Injection d’E2/Pg + RU486 à faible dose → Faible ⇒ L’ajout de RU 486 empêche le développement de la
muqueuse utérine (comme si on n’avait pas mis de Pg : lot
Lot 5 : Injection d’E2/Pg + RU486 à forte dose → Pas de 5 // lot 3) dentellisation de l’endomètre
Bilan 1 : Le RU486 semble donc s’opposer à l’action de l’œstradiol et de la progestérone sur le développement
utérin
Comment le RU486 agit-il sur l’utérus ?
Doc.2 :
Injection de RU486 marqué → Radioactivité mesurée ⇒ Le RU 486 et la progestérone sont capables de se
au niveau de l’endomètre et du myomètre
fixer sur les cellules de la muqueuse utérine et du
De même si on injecte de la Pg marquée muscle utérin
⇒ Il existe des récepteurs à la Pg au niveau de
l’endomètre et du myomètre
Injection de RU486 non marqué puis de Pg marquée ⇒ La progestérone radioactive se fixe moins bien sur
→ Radioactivité mesurée plus faible que quand la Pg ses récepteurs présents sur les cellules de l’utérus en
est injectée seule
présence de RU486
Bilan 2 : Il existe donc une compétition entre RU486 et Pg pour se fixer sur les cellules de l’utérus
Comment expliquer cette compétition ?
Doc.3 :
On observe que le RU 486 et la progestérone ont une ⇒ Ces 2 molécules peuvent donc se fixer sur les
structure spatiale assez proche
mêmes récepteurs
Bilan 3 : Lorsque le RU486 se fixe sur les récepteurs à la place de la progestérone, il empêche son action
sur le développement de la muqueuse utérine (dentellisation) et sur son maintien
Conclusion :
Le RU486, de structure proche de la progestérone, se fixe sur les mêmes récepteurs, mais n’a pas les effets
stimulants sur le développement de la muqueuse utérine. On dit que le RU486 est un antagoniste de la
progestérone.
⇒ La muqueuse utérine se dégrade et il y a apparition des règles.

Données complémentaires : Doc.3 p295

Les actions du RU 486 sont :
- Perturbation de l’endomètre :
⇒ Il n’y a donc plus de sécrétion de HCG (pas d’embryon - D’où empêchement du maintien de l’endomètre implanté !) ce qui entraîne la régression du corps jaune, d’où
- Ou empêchement de l’implantation
chute des hormones ovariennes
- Stimulation de la production de prostaglandines, d’où contraction du myomètre et ouverture du col utérin.

⇒ Toutes ces actions ont pour effet de déclencher des menstruations, avec expulsion précoce de l’embryon.

Source: http://svtlagny.free.fr/IMG/pdf/La_regulation_des_naissances.pdf