Médecine Nucléaire - Centre Hospitalier
Les modalités du traitement des cancers thyroïdiens diffé-
Les données scintigraphiques et échographiques permet-
renciés dépendent dune part du stade évolutif et de lex-
tent la réalisation de ponctions à laiguille fine en vu dun
tension de la maladie et, dautre part, des facteurs pronos-
verdict cytologique dont le score dépend étroitement de la
tics apportés, en particulier, par les données anatomo-pa-
qualité de lopérateur ; indépendamment des données bio-
logiques thyroïdiennes "standards", certaines écoles ont
proposé de doser systématiquement la thyrocalcitonine et
Cinq modalités thérapeutiques doivent ou peuvent être
lACE afin déliminer un cancer médullaire ; en préopéra-
toire devra systématiquement être réalisé dune part un
bilan phosphocalcique de départ, dautre part une graphie
pulmonaire voire, si il existe une extension médiastinale,
un complément dinvestigation scanographi-que ou mieux,
Il sagit du premier et du principal des actes thérapeuti-
si lon peut disposer de lappareillage, IRM (pas dinjec-
ques ; de sa qualité va dépendre la facilité du suivi ulté-
tion de produit de contraste iodé, intérêt des coupes sagit-
rieur et plus exactement la facilité du recours aux autres
thérapeutiques adjuvantes et, directement, du pronostic à
Le geste chirurgical initial ne doit plus être, ceci est main-
tenant admis, une tumorectomie ou une lobectomie par-
Cest dire toute limportance de recourir à un praticien
tielle. Systématiquement le geste minimum devra être une
ayant lhabitude de ce type chirurgie et notamment, sur le
lobectomie avec isthmectomie et exploration au minimum
plan pratique, des dissections récurrentielles, du repérage
des chaînes ganglionnaires homolatérales ; en fait, lim-
voire de la réimplantation des glandes parathyroïdes et
portance du geste initial va dépendre de la précision de
ayant lhabitude de lexpertise des aires ganglionnaires.
lorientation cytologique préalable, notamment si le
cytologiste est très averti et, dautre part, de la qualité du
De manière adjuvante se greffe le problème de lexamen
verdict extemporané en ne méconnaissant pas les problè-
extemporané, très difficile à réaliser pour les cancers vési-
mes dans le cadre de formations vésiculaires et lorsquil
culaires, plus performant pour les cancers papillaires, né-
existe une infiltration parenchymateuse de type thyroïdite
cessitant un opérateur entraîné avec des scores variant de
manière importante dune équipe à une autre, ce qui expli-
que la place soit prépondérante, soit secondaire que lexa-
Ce geste initial peut être demblée élargi au lobe
men extemporané occupe dans la stratégie thérapeutique
controlatéral entraînant donc pratiquement une totalisa-
tion demblée si la suspicion cytologique et/ou extempo-
ranée est majeure avec, dans ce cas, repérage des glandes
Ce traitement chirurgical doit, systématiquement, être pré-
parathyroïdes et éventuellement réimplantation dans les
cédé par un bilan préopératoire comportant, indépendam-
muscles sternocleïdomastoïdiens ou, mais ceci est plus
ment des données scintigraphiques, une étude échographi-
discuté, maintien dune petite lame postérieure de paren-
que sérieuse dune part sur la glande elle-même (caractéri-
chyme justifiable, toutefois, sil existe une paralysie récur-
sation nodulaire, taille, distance par rapport à listhme,
homogénéité ou au contraire hétérogénéité du reste du
parenchyme homolatéral et controlatéral), mais également
Le geste devra être complété, s'il existe une extension
de voisinage avec une étude systématique des aires gan-
contro-latérale parenchymateuse, par une vérification con-
glionnaires jugulo-carotidiennes droites et gauches mais
jointe des aires ganglionnaires controlatérales.
également des creux sus-claviculaires et des chaînes spi-
En fait, ce geste initial est pondéré, dans beaucoup déqui-
pes, par dune part les données cytologiques mais dautre
Cancers thyroïdiens différenciés : les modalités du traitement
part la taille de la formation nodulaire inférieure ou supé-
régionales et quelles ne diminuent pas, en pratique, les-
rieure à 1 - 1,5 cm (cf arbre décisionnel en Annexe 1 et 2).
- dans le cadre dune totalisation en deux temps, toute
A ce geste initial, lorsquil aura été partiel, peut être ad-
réintervention est traumatisante tant sur le plan esthéti-
joint un geste chirurgical itératif, en vue dune totalisation
que que sur le plan psychologique avec, de manière plus
lorsquil existe une certitude anatomopathologique, no-
objective, les risques récurrentiels en découlant,
tamment dans le cadre de carcinome vésiculaire ou en fonc-
- beaucoup décoles saccordent à dire que le geste partiel
tion du volume tumoral ou enfin lorsquil existe, prévisi-
est demblée suffisant sil sagit dun carcinome papillaire
bles, des difficultés de suivi ultérieur par hétérogénéité du
reste du parenchyme, infiltration de type thyroïdite chro-
- lorsquil nexiste pas dhétérogénéité du parenchyme res-
nique avec positivité des anticorps antithyroglobulines et
tant et quil nexiste pas danticorps antithyroglobuline, le
gêne pour linterprétation ultérieure de cette analyse.
suivi par limagerie et par la thyroglobuline est aisé.
Les modalités de cette réintervention chirurgicale de même
que les arguments "contre" ou "en faveur" sont les sui-
Indépendamment du geste chirurgical thyroïdien propre-
ment dit, la qualité carcinologique du geste est celle, éga-
lement, du curage ganglionnaire, bien sûr assez "délabrant";
Schématiquement, on peut définir un certain nombre dar-
cest dailleurs tout lintérêt dune étude soigneuse clini-
- nécessité, quelle que soit lattitude chirurgicale choisie,
dune opothérapie thyroxinienne à visée freinatrice et subs-
Lexpertise des chaînes ganglionnaires devra systémati-
quement comporter les chaînes pré-trachéales, latéro-tra-
- faible morbidité, actuelle, de la thyroïdectomie totale et
chéales, jugulo-carotidiennes, cervicales transverses mais
actuellement peu dhypoparathyroïdie secondaire depuis
également les chaînes spinales (notamment dans les can-
le repérage des parathyroïdes et éventuellement leur réim-
cers papillaires) et les deux creux sus-claviculaires.
- caractère volontiers multifocal de certains cancers diffé-
Les envahissements ganglionnaires sont en effet fré-
renciés et notamment des cancers papillaires (entre 20 et
quents, notamment chez lenfant, volontiers homolatéraux,
prédominant dans les carcinomes papillaires ; le pronostic
- lorsque le diamètre tumoral dépasse 1,5 cm, surtout si la
est classiquement mauvais si les adénopathies sont volu-
lésion est proche de la tranche de section isthmique,
mineuses ou médiastinales ; en cas de carcinome vésicu-
- lorsquil existe des signes dagressivité locale : envahis-
laire, lextension ganglionnaire est classiquement plus rare
sement capsulaire, embols vasculaires, adénopathies de
mais il faut savoir que cela peut être, aussi, une des cir-
- de toute façon indispensable dès quil existe une suspi-
Certes la plupart des écoles ne retiennent pas dinfluence
- grande facilité de surveillance, ultérieure, par la thyroglo-
directe de la présence dadénopathies sur la survie mais,
buline, surtout si il existe des anticorps antithyroglobulines,
par contre, tout le monde saccorde à dire que cela corres-
- facilité de réaliser des contrôles scintigraphiques corps
pond à un facteur de rechute ; limportance du geste chi-
entiers soit à liode 131 soit, mieux, à liode 123,
rurgical est majeure car, en cas de non ablation, le score
- plus grande facilité de suivi lorsquil existe une hétérogé-
apporté par liode radioactif en complément est mauvais,
néité parenchymateuse préexistante du lobe résiduel en
surtout si les adénopathies sont volumineuses ; en clair,
rendant donc difficile le suivi, scintigraphique mais sur-
ne pas tenter, en cas de mise en évidence dadénopathies
tout échographique, de ce parenchyme restant,
ayant toute chance dêtre métastatiques, une stérilisation
- nécessité pratiquement absolue lorsquil existe des anté-
par liode 131 demblée mais, a contrario, une réintervention
cédents de radiothérapie cervicale.
chirurgicale, réintervention certes toujours mal acceptée
Parmi les arguments contre, on peut avancer, lors du geste
initial ou de discussion dune itération chirurgicale :
Cest dire toute limportance, lors de ces différentes inter-
- le caractère plus ou moins représentatif des données ini-
ventions chirurgicales, de linformation du patient ; ce
dernier doit connaître toutes les alternatives possibles en
- à titre systématique la difficulté, parfois, de la substitu-
fonction des données anatomopathologiques, savoir quil
tion calcique si la réimplantation parathyroïdienne na pas
existe des possibilités de réintervention en deuxième ou
été fonctionnelle ou si elle na pas eu lieu,
troisième temps ; le patient doit être au courant, systéma-
- lorsquil existe des rechutes, beaucoup décoles saccor-
tiquement de la nécessité du traitement médical ultérieur, à
dent à dire que ces dernières sont essentiellement loco-
vie, et dun suivi régulier ; il semble également important,
compte tenu du relatif bon pronostic, quil soit au courant
permettant leur repérage et, éventuellement, leur abord
de ce pronostic et des modalités du suivi thérapeutique et
chirurgical ou une fenêtre radiothérapique,
- complément radiothérapique post-chirurgical ou radio-
thérapie essentielle en cas de lésions de petite taille.
Avant et après lacte chirurgical, on proposera un examen
O.R.L. notamment s'il existe des antécédents chirurgicaux
Lefficacité du recours à liode 131 est dautant meilleure
locaux avec un examen laryngoscopique pour lapprécia-
que les lésions sont de petite taille (il faut répéter lintérêt
tion de la mobilité des cordes vocales.
du geste chirurgical initial de réduction volumétrique avant
ladministration de la dose) ; lintérêt théorique mais ma-
Les complications chirurgicales sont rares chez les équi-
jeur est bien entendu lirradiation de foyers microscopi-
pes entraînées ; elle peuvent être rapides : hématome com-
ques ce qui différencie la radiothérapie métabolique de la
pressif, paralysie récurrentielle bilatérale, réaction oedé-
mateuse des cordes vocales, semi-rapides : hypocalcémie
transitoire ou définitive, lymphocèle lorsqua été réalisé
Les complications sont rares mais connues, la plupart du
un curage ganglionnaire (nécessité alors de ponctions éva-
temps facilement jugulables par les corticoïdes :
cuatrices et de drainages) et enfin tardives : hypocalcémie
- parotidite et fluxion des glandes salivaires,
définitive par hypoparathyroïdie avec nécessité dune
- phénomènes inflammatoires locaux notamment lorsquil
substitution par calcium, paralysie des cordes vocales dé-
finitive (plus de 90 % des paralysies récurrentielles régres-
- dyspnée aiguë et évolution vers le bloc alvéo-capillaire
- irradiation de voisinage et notamment problèmes aigus
On doit également ajouter à ces complications, celles dor-
des éventuelles myélites lors dirradiation de localisations
dre esthétique avec notamment des problèmes cicatriciels:
rachidiennes (intérêt du fractionnement de doses alors ?).
cicatrice chéloïde, adhérences, intérêt dune kinésithéra-
Toutes ces complications sont en fait gérables et nécessi-
tent, néanmoins, un certain nombre de précautions préala-
Enfin le recours chirurgical ne se cantonne pas à labord
bles avec, classiquement, une contraception sérieuse chez
local ou loco-régional ; il intéresse également les métasta-
la femme en âge de procréer, bien entendu un isolement en
ses lorsquelles sont certes extirpables, et ceci est dautant
service spécialisé ; on stimulera la sécrétion salivaire avec
plus important si les lésions sont volumineuses au niveau
des boissons acidifiées (acide citrique ou apparenté) et,
hépatique, pulmonaire ou cérébral mais surtout au niveau
plus généralement, on proposera une hydratation abon-
du rachis car, là encore, lefficacité du recours par liode
dante (supérieure à 2 litres par 24 heures).
radioactif est illusoire s'il nexiste pas une réduction
métastatique chirurgicale suffisante et ceci est notamment
Les modalités du traitement par liode 131 sont données
vrai au niveau des localisations rachidiennes, car une sur-
en annexe ; classiquement les doses peuvent être répétées
charge soit par radiothérapie métabolique soit radiothéra-
tous les six mois voire moins en cas dexigences ; il nexiste
pie externe est vite limitée en raison des risques de myélite.
pas, du moins connues, de limites théoriques au nombre
de dose (la "fin" justifiant les moyens.) sauf retentisse-
Cest dire tout lintérêt dune iconographie préalable sé-
ments hématologiques préexistants ou induits.
rieuse (scanner mais surtout I.R.M. et échographie), mais
aussi lintérêt dun repérage isotopique soigneux, éven-
Le protocole du sevrage est donné en annexe, notamment
tuellement per-opératoire ; cela nécessite une collabora-
s'il existe une thérapie thyroxinienne en cours. Les indica-
tion étroite entre lopérateur chirurgical et lisotopiste qui
tions de liode 131 sont calquées, en fait, sur les indica-
doit le plus souvent, aller assister à lintervention chirurgi-
tions chirurgicales ; en effet, s'il nexiste pas dindication
de totalisation chirurgicale, il nexiste pas, en règle géné-
rale, dindication de recours à liode 131 ; a contrario, s'il
existe une indication de totalisation chirurgicale, on se devra
de complémenter cette dernière par une administration
diode radioactif, à titre systématique s'il sagit dun carci-
nome vésiculaire, pour obtenir une "carte blanche" facili-
Son but est une radiothérapie interstitielle liée, essentielle-
tant ultérieurement le suivi par la thyroglobuline et per-
ment, à lefficacité du rayonnement β-.
mettant la possibilité dun suivi scintigraphique.
Le rôle de liode radioactif est double :
Il semble toutefois, quun certain nombre déquipes sac-
- mise en évidence déventuelles localisations à distance
cordent à dire que le recours à liode 131 ne doit pas être
Cancers thyroïdiens différenciés : les modalités du traitement
systématique si le geste chirurgical a été large, cest à dire
duelles notamment en cas de pathologie gastro-duodé-
sub-total, pour une lésion peu agressive, notamment
nale associée ; classiquement labsorption est également
papillaire, de diamètre inférieur à 1,5 cm, surtout s'il nexiste
diminuée par certains médicaments dont lhydroxyde dal-
pas danticorps antithyroglobulines et que le suivi par la
bumine, le sucralfate, la lovastatine, le sulfate de fer, la
thyroglobuline et léchographie peut être performant.
On a également avancé des arguments contre le recours à
Cela sous entend que la posologie devra être individuelle-
ment adaptée dune part sur le plan pondéral et, dautre
- de possibles effets génétiques et cancérigènes ; en fait
part, par des dosages appréciant la qualité de la freination
ceci nest pas "soutenable" sauf chez les très jeunes en-
de la TSH ; on admet, classiquement, pour les patients à
fants et lexpérience de Tchernobyl doit laisser circons-
hauts risques, une TSH de 3 ème génération inférieure à
0,01 mU/l ou, mieux, une non réponse ou une très faible
- la lourdeur du protocole entraînée par le sevrage
amplitude de réponse, inférieure à 5 fois, à linjection intra-
thyroxinien, toujours difficile à vivre, sajoutant à lévic-
veineuse de TRH (500 µg) ; pour les patients à risques
tion professionnelle et familiale nécessitée par lirathérapie
potentiels plus faibles ou présentant une fragilité cardio-
sauf si, à terme, il est de nouveau possible dutiliser de la
vasculaire ou osseuse, on admet que lon peut se conten-
ter dune TSH de 3 ème génération entre 0,05 et 0,1 mU/l ;
intérêt bien entendu de lassociation avec une couverture
Rappelons enfin, de nouveau, que, lorsquil existe des
béta-bloquante et, chez la femme ménopausée, oestrogé-
métastases, le recours à liode 131 nest "rentable" que
lorsquil y a eu une réduction volumétrique chirurgicale
suffisante, notamment au niveau du médiastin, du cer-
Le protocole de sevrage de lhormonothérapie thyroïdienne
veau, du squelette et du foie, que, en cas de miliaire pulmo-
en vue de la réalisation dun contrôle scintigraphique corps
naire, il vaut mieux procéder à des doses itératives frac-
entier et/ou dune administration thérapeutique diode 131
tionnées et que, enfin, lorsquil existe notamment une piè-
est donné en Annexe 4 : le traitement thyroxinique, à dose
tre fixation lésionnelle, il peut être intéressant daugmen-
habituelle, est arrêté un mois avant la réalisation du con-
ter la période biologique lésionnelle des iodures par le li-
trôle scintigraphique ou ladministration de la dose théra-
thium (protocole dadministration donné en Annexe 3).
Pendant 15 jours, le relais est pris par de la LT3, plus exac-
tement du CYNOMEL à la posologie de 2 fois 25 µg par
jour soit 2 cps (matin et soir), en raison de sa demi-vie
courte, ce qui ne correspond pas à une dose substitutive
On sait, actuellement, que ce traitement médical doit être
(la dose substitutive théorique moyenne est d'environ 75
systématique, même en cas de geste partiel, en raison de
lhormonosensibilité, plus ou moins importante, mais in-
dubitable, des cancers thyroïdiens différenciés.
La LT3 est donc maintenue pendant 15 jours puis 15 jours
darrêt total qui suffisent, le plus généralement, à obtenir
L'hormonothérapie freinatrice utilise, systématiquement,
une franche hyperstimulation 15 jours après larrêt de la
de la LT4, à une dose variant entre 2,4 et 3,2 µg/kilo et par
jour, soit un peu supérieure à celle théoriquement requise
pour une substitution dhypothyroïdie spontanée éven-
tuellement associée, pour un meilleur "freinage" de TSH
au tératricol (triac) à la dose de 350 à 1050 µg par jour (soit
Le recours à la radiothérapie externe est, classiquement,
Le but du traitement est bien entendu la substitution en
limité dans les cancers différenciés contrairement aux in-
cas de thyroïdectomie totale et surtout une dépression
dications dans les cancers indifférenciés et/ou anaplasi-
entière de la sécrétion thyréotrope impliquée dans la proli-
fération et la différenciation thyroïdienne (rôle des récep-
teurs pour la TSH dont sont pourvues les cellules tumora-
Le rôle de la radiothérapie externe, dans les cancers diffé-
renciés, est souvent de complément dans certaines locali-
sations métastatiques algiques ou critiques, notamment
80 % environ de la dose de LT4 ingérée est absorbée par le
pour les localisations rachidiennes avec le problème de la
tractus digestif ; il peut y avoir des fluctuations indivi-
radiosensibilité de la moelle épinière (myélite survenant
pour des doses supérieures ou égales à 42 Gy) ; la radio-
thérapie externe peut également être envisagée dans le
cadre de localisations médiastinales, ou la chirurgie serait
Le recours à la chimiothérapie nest quexceptionnellement
lourde, notamment chez des sujets âgés et/ou lorsque la
justifié dans ce contexte anatomopathologique de cancer
fixation lésionnelle à liode 131 est faible, laissant préjuger
différencié ; on peut recourir éventuellement à un traite-
dune faible efficacité de la radiothérapie métabolique.
ment chimiothérapique adjuvant lorsquil existe, ce qui est
de moins en moins rare, une dédifférenciation progres-
En fait, le recours à la thérapie externe dépend étroitement
sive, volontiers évolutive, le canevas thérapeutique se rap-
du contexte local ; il est certain que les difficultés de re-
prochant, alors, à cours ou moyen terme, vers celui, beau-
courir, sur certains sites, à la radiothérapie métabolique
coup plus péjoratif dun cancer anaplasique le recours
peuvent amener à pondérer ce canevas théorique.
chimiothérapique est alors, essentiellement, celui de
Cancers thyroïdiens différenciés : les modalités du traitement
Réintervention chirurgicale après geste initial "partiel"
Cancers thyroïdiens différenciés : les modalités du traitement
- en complément du traitement chirurgical
- en l'absence de grossesse en cours (contraception souhaitable préventivement)
- radiothérapie métabolique des foyers microscopiques
- localisation et stérilisation des éventuelles localisations métastatiques "isofixantes"
- dose "standard" initiale de 3,7 GBq (100 mCi)
. fixation métastatique "moyenne ou faible"
. criticité topographique (rachis) et/ou clinique
- intérêt association 10 mEq lithium quotidiens, 1 semaine avant et 2 semaines après, pour augmenter
la période intralésionnelle des iodures, dans les cas critiques ou si la fixation est "faible"
- contrôle scintigraphique à J +4 →J +8
- corticothérapie si phénomènes inflammatoires et/ou miliaire pulmonaire
1. Sevrage total LT4 pendant 4 semaines précédant l'administration de la dose
2. Relais, les deux premières semaines, par LT3 (CYNOMEL)
posologie moyenne : 2 x 25 µg/jour soit 1 cp matin et soir
3. Reprise éventuelle du traitement LT4, progressive, à J +2 (scintigraphie diagnostique)
et à J +4 (administration d'iode thérapeutique)
Protocole du sevrage thyroïdien en vue de la réalisation d'un contrôle scintigraphique à l'iode
et/ou d'une administration thérapeutique d'iode
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