À la Clinique pédiatrique de Zurich nous
Lantus® et Levemir® – deux nouveaux
avons utilisé Lantus® pour la première foisdans le cadre d’une étude multicentrique en
analogues d’insulines à effet prolongé
phase 3. Des adolescents et des adultes ré-glés avec un schéma basal-bolus reçurent
Daniel Konrad, Michael Steigert* et Eugen J.Schoenle
après randomisation ou bien Lantus® ou,
Département d’endocrinologie et diabétologie, Clinique pédiatrique universitaire Zurich
comme avant, une insuline NPH. Chez la ma-
Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds
jorité des patients du groupe Lantus® s’é-tablit rapidement une amélioration signifi-cative des glycémies matinales et les fluc-
possible grâce à la technologie génétique
tuations parfois très marquées et erratiques
moderne et deux nouveaux analogues des glycémies matinales furent nettement
La découverte de l’Insuline par Banting et
d’insulines à effet retard sont apparues sur
stabilisées. En outre, le nombre d’ hypogly-
Best en 1922 a révolutionné le traitement du
le marché suisse ces deux dernières années.
cémies nocturnes et matinales diminua. Mais
diabète type 1. Les insulines purifiées d’ori-
Nous voulons présenter ici les premières
tous les patients ne semblaient pas profiter
gine animale utilisées initialement n’avaient
expériences avec ces deux insulines chez
du changement pour Lantus®. Surtout pour
toutefois qu’une durée d’action très courte
les patients avec des besoins en insuline va-
de quelques heures. Pour couvrir complète-
riant d’un jour à l’autre, pour les adolescents
ment les besoins en insuline d’un patient
très sportifs par exemple, Lantus® s’est avé-
avec un diabète de type 1, des injections
ré plutôt désavantageux, une diminution à
étaient nécessaires toutes les 4 à 6 heures.
Lantus®, fabriqué par la maison Aventis, a été
court terme de l’insuline basale déjà injectée
Hagedorn a développé en 1936 la première
la première de ces deux insulines à effet
n’étant pas possible. Dans ces situations la
insuline à effet retard (Protamin-insuline) qui
prolongé. Lantus® se distingue de l’insuline
sensibilité accrue à l’insuline lors d’une ac-
a été ensuite améliorée en insuline NPH
native humaine par deux changements de la
tivité sportive peut éventuellement être
structure: en position 21 de la chaîne A,
corrigée par une réduction de l’insuline ra-
Insulatard®, Humulin N®, etc). L’adjonction
l’arginine a été remplacée par la glycine et à
pide ou par un apport accru en hydrates de
de NPH retarde l’absorption des molécules
la terminaison C de la chaîne B ont été ajou-
d’insuline à partir du tissu adipeux sous-
tées deux molécules d’arginine. Par cela on
Les études cliniques chez des adultes et des
cutané dans le sang. De façon similaire,
obtient un changement du point isoélectrique
adolescents avec un diabète de type 1 ont
l’adjonction de zinc (suspensions d’insuline-
et de la solubilité de la molécule: dans un
démontré, en comparaison avec les insulines
zinc , p.ex. Lente®, Semi-Lente® etc) ralentit
milieu à pH acide, Glargin est en solution, dans
NPH, une diminution significative des hypo-
le tissu sous-cutané à pH neutre il forme des
glycémies nocturnes, par contre en général
L’utilisation de ces insulines retard garan-
microcristaux. En raison du pH acide de la
pas d’amélioration des valeurs de HbA1c.
tissait une couverture complète des besoins
solution de Lantus®, celle-ci ne peut être mé-
nocturnes en insuline et a rendu possible le
langée à d’autres insulines (à pH neutre).
schéma classique à deux injections. Néan-
Le profil d’activité de Lantus® diffère sensi-
moins, le profil d’activité de ces insulines
blement de celui des insulines NPH. Alors
L’effet retard d’un analogue d’insuline était
n’est pas idéal, particulièrement chez l’enfant
que l’effet maximum des insulines NPH est
jusqu’ici dépendant de sa vitesse d’absor-
et l’adolescent, car 4 à 5 heures après l’in-
atteint 3 à 6 heures après l’injection sous-
ption depuis le tissu adipeux sous-cutané dans
jection d’une insuline NPH apparaissent des
cutanée pour ensuite – en particulier chez les
le sang. Ce n’est pas le cas pour Levemir®,
enfants plus jeunes – diminuer rapidement,
développé par la firme NovoNordisk. Con-
peuvent provoquer des hypoglycémies sur-
Lantus® montre un profil d’action plus plat
trairement à tous les autres insulines à effet
tout la nuit. Une augmentation de la dose
sans véritable pointe de la concentration
prolongé, après injection sous-cutanée Le-
n’augmentant non seulement la durée de l’ef-
plasmatique. De plus, l’effet peut durer
vemir® est rapidement absorbé dans le sang,
fet, mais aussi l’effet maximal, l’amélioration
jusqu’à 24 heures après l’injection. Lantus®
se fixe là à l’albumine d’où elle n’est ensuite
de la glycémie matinale est limitée par l’ap-
présente donc le profil presque parfait que lentement libérée. On obtient cette fixa-
parition d’hypoglycémies nocturnes. De
d’une insuline de base et est le complément
tion à l’albumine par la modification suivante
plus, il était très difficile de prédire l’effet des
idéal aux analogues d’insulines rapides
de la molécule de l’insuline: la thréonine en
insulines retard disponibles jusqu’ici en rai-
(Aspart ou Lispro) pour le schéma d’insuli-
position 30 de la chaîne B a été supprimée,
son de leur absorption très variable; c’était
nothérapie de type basal-bolus. Mais l’effet
la lysine en position 29 acétylée. Cet acide
le cas tout particulièrement pour les sus-
de Lantus® ne dure pas 24 heures chez tous
gras C14 ajouté permet la fixation de l’insu-
pensions d’insuline-zinc. Le développement
les patients, notamment chez les jeunes ado-
line à l’albumine. D’après notre expérience,
de nouvelles insulines avec un profil d’action
lescents, ce qui se manifeste par une aug-
Levemir® ne se laisse pas mélanger avec des
plus stable et plus long était souhaitable
mentation de la glycémie en fin d’après-midi
insulines rapides, ces dernières semblent en
depuis longtemps. Leur réalisation a été
(lors d’injection de Lantus® au coucher). Chez
effet perdre leur action rapide. En outre Le-
ces patients, Lantus® doit être injectée en
vemir est une solution claire, ce qui repré-
deux fois pour garantir une couverture inin-
sente un risque de confusion, toutes les in-
* Adresse actuelle: Kinderklinik, Kantonsspital,
sulines retard se présentant jusqu’ici sous
gé Lantus® et Levemir® peuvent être utiles,
car l’absence de fluctuations de l’absorption
ne peuvent être mélangées à d’autres
résulte en un profil de la glycémie nocturne
plus stable. Les nouveaux analogues d’in-
suline Lantus® et Levemir® ne remplacent
donc pas l’insuline NPH, mais sont à consi-
maniabilité limitée en cas d’activité sportive
dérer comme un complément à celles-ci.
Tableau: Avantages/désavantages de Levemir® et Lantus®
Références
forme trouble; il en va de même pour Lan-
des enfants d’avoir des goûters. Les glycé-
tus®. Un désavantage majeur des insulines
mies se stabilisent souvent aussi pendant la
NPH est l’absorption individuellement irré-
journée et les hypoglycémies sont moins fré-
gulière depuis le tissu adipeux sous-cutané,
quentes, surtout la nuit. Cela peut notam-
cause d’hypoglycémies imprévisibles. Ces
ment résulter en une amélioration de la si-
fluctuations de l’absorption sont presque in-
tuation sociale et familiale, les fluctuations
existantes chez Levemir®. En résultent des
imprévisibles de la glycémie chez l’enfant
profils de la glycémie nocturne plus stables.
stress chez les parents. Des observations à
jusqu’à 24 heures après l’injection. Mais pour
Levemir® aussi l’effet peut être, pour une par-
saires pour pouvoir évaluer de façon con-
tie des patients, plus court, nécessitant dans
cluante l’effet de ces nouvelles stratégies sur
le contrôle de la glycémie et les valeurs de
Levemir® est enregistré en Suisse depuis le
HbA1c. Les premières expériences laissent
1er mars 2004, mais nous avons pu acquérir
de l’expérience avec cette nouvelle insuline
Selon nos premières expériences Levemir®
à effet prolongé synthétique dans le cadre
semble mieux convenir que Lantus® aux pa-
d’une étude clinique en phase III. Comme
tients avec un besoin journalier en insuline
pour Lantus® chez la plupart des adolescents
très variable, p.ex. aux adolescents sportifs.
qui recevaient Levemir®, nous avons obtenu
Cela est possiblement en relation avec l’ab-
une amélioration rapide et significative des
glycémies matinales et les fluctuations par-fois très marquées et erratiques des glycé-
mies matinales se sont nettement stabili-sées. En outre le nombre d’hypoglycémies
Le traitement des enfants et des adolescents
nocturnes et matinales a diminué. Ces ob-
avec l’insuline ne doit pas être sous-estimé
servations concordent avec plusieurs études
et peut parfois s’avérer être une tâche diffi-
cliniques faites chez des patients adultes
cile. Il est important d’adapter individuelle-
ment les différents schémas thérapeutiques
Chez les petits enfants aussi nous avons fait
à chaque patient. Chez les petits enfants des
jusqu’ici de bonnes expériences avec Leve-
injections journalières répétées ne sont pas
mir®. D’importantes fluctuations de la glycé-
mie sont caractéristiques pour cette tranche
adapté à leur besoin de repas intermédiaires.
d’âge, ce qui rend un bon contrôle de la gly-
Dans ces cas a fait ses preuves l’injection
cémie très difficile chez une partie de ces pa-
matinale d’un mélange individuel composé
tients avec le schéma à deux injections pra-
d’une insuline rapide et d’une insuline NPH
tiqué jusqu’ici. Une des raisons principales
qui permet de couvrir le petit-déjeuner, le re-
de ces fluctuations est l’absorption indivi-
pas de midi ainsi que les goûters du matin et
duellement très irrégulière déjà mentionnée
de l’après-midi. Mais chez une partie des pa-
des insulines NPH spécialement chez les pe-
tients apparaissent, en raison de l’absorption
tits enfants. Chez ces enfants nous séparons
irrégulière de l’insuline NPH, des fluctuations
l’injection vespérale, c’est à dire une dose
de la glycémie presque incontrôlables. Chez
d’un analogue d’insuline rapide (p.ex. insu-
des plus grands enfants et adolescents sous
line Aspart ou Lispro) avant le souper et Le-
insuline NPH peuvent apparaître, pour la
vemir® au coucher. L’injection matinale con-
même raison, des hypoglycémies imprévisi-
siste en un mélange d’insuline normale et in-
bles surtout la nuit. Dans ces cas, les nou-
suline NPH. Ce schéma respecte le besoin
velles insulines synthétiques à effet prolon-
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OLIVE VIEW-UCLA MEDICAL CENTER Medicine Ward / ICU Empiric Antibiotic Recommendations 2013 These are the agents generally preferred for first-line empiric therapy at Olive View-UCLA. Circumstances of individual cases may dictate different antibiotic choices. INFECTION/DIAGNOSIS LIKELY PATHOGEN INITIAL TREATMENT COMMENTS + Metronidazole q6h prior to abx if bacterial mening